• Sous-titre: Allers-retours
  • Auteur(s): Collectif
  • Éditeur: Les Impressions Nouvelles / Caméras subjectives
  • Genre: Cinéma
  • Péritexte: coordonné par N. T. Binh et José Moure
  • Format: 14.5 x 21 cm
  • Nombre de pages: 192 pages
  • ISBN: 978-2-87449-244-0
  • Parution: 2015
  • Prix: 17 €
  • Disponibilité: Disponible

Il y a d’une part les documentaristes à qui l’on pose la question : « Quand est-ce que vous ferez un vrai film ? » Et il y a d’autre part des cinéastes de fiction à qui l’on demande : « Vous n’avez jamais eu envie de filmer la réalité ? »
À questions clichés, réponses toutes faites : le documentaire, c’est aussi du vrai cinéma ; on ne peut pas filmer la réalité, mais seulement notre point de vue sur le réel ; tout film de fiction est un documentaire sur des acteurs qui jouent. Le débat est aussi vieux que le cinéma lui-même. Peut-on filmer le réel ? Peut-on d’ailleurs filmer autre chose que le réel ? Des actualités reconstituées du cinéma des premiers temps (les frères Lumière comme Méliès en produisirent) aux longs métrages muets de Flaherty ou de Schoedsack et Cooper, du néo-réalisme italien aux essais cinématographiques de Chris Marker, les cinéastes et les commentateurs ont sans cesse relancé le sujet. Depuis qu’il existe un cinéma d’animation documentaire, depuis que Claire Simon a postsynchronisé un film pris sur le vif dans une cour d’école ou qu’Agnès Varda a reconstitué ses bureaux sur une fausse plage rue Daguerre en y faisant déverser des tonnes de sable, les repères se sont encore plus brouillés !
Dans cet ouvrage, ont été interrogés huit cinéastes qui ont l’expérience conjuguée de la fiction et du documentaire. Chacun d’entre eux se penche avec acuité sur le passage de l’un à l’autre. Le plus frappant est la diversité des approches, chaque créateur ayant son rapport particulier au réel et à l’imaginaire.
Cet essai a été réalisé en collaboration avec l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, la Bibliothèque nationale de France, la New York University Paris, et le soutien de la Scam et de l’Institut ACTE.