
Toute la démarche de Gérard Bayo est là, réduite à un noyau insécable : capter ce peu qu’est le rapport dialectique entre le réel et l’être. C’est qu’il est traversé par une sourde inquiétude face au réel ; tout ce livre peut se réduire à ce constat : « Ne restent/ que des mots,// sur la page », c’est du moins ce qu’il écrit au début d’un autre poème. Tout se passe comme si, la poésie ayant fait faillite à cause des mots réduits à une fiction, le poème n’était qu’une machine à capter ce qui reste de réel (se souvenir) dans la réalité.
— Lucien Wasselin
Neige a reçu le prix Mallarmé 2016.