
L’Amputeur wallon, le Chasseur de succubes, le Diabolique Docteur Falk… Travaillant sans aucun moyen financier, Jean-Jacques Rousseau, « cinéaste de l’absurde » — toujours (ou presque) masqué lors de ses apparitions publiques — est l’auteur autodidacte de dizaines de films amateurs aux titres extrêmement accrocheurs.
Le soir du 15 juillet 2014, à la suite d’une altercation survenue dans un café à Courcelles, Jean-Jacques Rousseau est gravement blessé par un homme qui le percute délibérément dans la rue avec sa voiture. Hospitalisé dans un état proche de la mort, plongé dans le coma, Jean-Jacques Rousseau n’a jamais repris connaissance. Il est mort le 5 novembre à l’hôpital, des suites de ses blessures.
Éveline Scrève, sa plus proche collaboratrice — et amie — a puisé dans ses abyssales archives pour nous faire partager textes, lettres, photos, pensées, pour la plupart inédits. D’origine et d’époques diverses, les documents ici réunis ne constituent qu’un échantillon bien faible de la parole rousseauiste. Au fil des pages apparaît un homme à la personnalité insoumise et complexe, libre, déconcertante, attachante.