
Vivre quotidiennement avec un chien invite à pratiquer la marche, et l’on ne sait parfois trop qui promène qui. La marche à son tour inspire de multiples réflexions sur le monde et la vie, que le promeneur solitaire garde généralement en son for intérieur. Se fondant sur son expérience personnelle, Jean-Marc Defays a eu l’idée originale et plaisante de rendre compte de cette complicité, en faisant de son compagnon à quatre pattes le narrateur de ses chroniques. Sur les coteaux de la ville, le paysage permet de prendre de la hauteur et de deviser sur le monde comme il va. Le rythme de la marche invite au détachement, il permet de prendre le pouls du monde tout en offrant un poste d’observation mobile et privilégié. Marcher ramène à l’essentiel, les évidences se dégagent des conventions. Ou encore de prendre des croquis du paysage, que l’auteur nous offre en regard des mots et qu’il joint au récit.