
Dans ce deuxième recueil à L’herbe qui tremble, Laurent Faugeras nous invite dans son pays de mots vigoureux, à l’imaginaire surréaliste affirmé contenant des images et des pensées autant intimes qu’extimes, ces deux chemins concordant sans peine.
Extrait
Tu crois que la rivière
raconte à d’autres la montagne
l’herbe le ravin l’éboulis,
le silence découpé dans le ciel,
les partisans sous leurs vareuses
guettant la fin des jours
pour charger leurs rimes
de fruits secs et de plaies vives
Ici quatre règles suffisent
à vivre sans mesure
Et si personne ne sait l’entendre
la rivière le racontera pour les bêtes
Les poèmes viennent toujours
à ceux qui ne les écrivent pas