
La poésie est lente et doit macérer, infuser, prendre le temps de trouver son sens. Loin des couleurs criardes, le texte est blanc sur noir, parti de linogravures réalisées par l’auteur sur des chutes de linoléum. Plus que jamais, la voilà nécessaire, prometteuse de printemps.
Timotéo Sergoï est un coureur de fond de la poésie, un bouleverseur de syllabes, un jardinier des lettres, un tagueur de murmures, un révolutionnaire frivole, un réenchanteur de béton. Avec lui, les murs ont des bouches, les mousses qui roulent n’amassent pas pierres, les langues sortent 7777 fois des bouches et les pensées se décousent voluptueusement.