
Des longs poèmes mélancoliques qui témoignent en même temps d’un irrépressible désir/« délire » de vivre et aussi d’une belle force d’âme. Née à Baalbeck et en éternel voyage entre le Liban et les États-Unis, ce sont des épisodes de sa vie que la poétesse raconte, sans lamentation et avec lucidité. « Secouant sa mémoire pour aspirer au paradis perdu », elle exprime avec pudeur et toujours avec passion son désarroi, ses regrets, « ses rêves déchus et ses châteaux écroulés avant d’avoir connu l’été », la nostalgie des choses passées. Et elle parle si bien de l’amour qui la fait surnager, l’amour, même avec ses peines, et même lorsqu’il n’est plus.
— Martine Rouhart
Extrait
Je te sens dans ma vie
sans pouvoir te toucher
un simple courant d’air
m’affole
le jeu de tes doigts
dans mes cheveux
Je te sens
amour de ma vie
mon délicieux mirage
dans mes yeux
dans mon ventre
je te sens