Nacho Carranza est né à Rio Negro, en Patagonie argentine.

Étudiant en droit et militant actif contre la dictature militaire, obligé de quitter son pays en 1978 alors qu’autour de lui ses amis tombent comme des mouches, assassinés ou disparus – lui, il l’échappe belle, à deux reprises.
Installé à Bruxelles, il fait des études de cinéma, écrit et réalise quelques films, se consacre ensuite à l’enseignement. A la mort inopinée de son père, en 1983, il décide de devenir, un jour, écrivain (« car personne ne pourra écrire sur mon père, sinon moi »). Paul Auster semble l’avoir écouté qui écrit sur ce même sujet, peu de temps après, L’invention de la solitude. Un livre qui le marque. Pendant des années, il va écrire dans sa tête – et par un effet de contamination inconscient ses scénarii de film vont devenir trop « littéraires » au goût des producteurs.
La vie va vite, les années passent, et l’écriture romanesque se laisse désirer. En 2006, à la naissance de son dernier enfant, convaincu des relations intimes et clandestines entre création et procréation, il se sent mûr pour s’attaquer à la feuille blanche… et la noircir ! Ce sera en espagnol, sa langue maternelle, pense-t-il… mais non ! Car 28 ans après son arrivée en Belgique, incapable alors de demander en français le chemin de l’hôtel, la langue française s’impose à lui comme langue de création.
Souffle en mon cœur… est son premier livre. Il prépare un roman, Pris dans le rêve de l’autre.