« […] Pourtant j’ai couché avec la beauté / à ma drôle de manière / et j’ai fait quelques scènes passionnées / avec la beauté dans mon lit / et versé un poème ou deux / sur ce monde à la Bosch […] »
En 1958 le poète et éditeur de la beat generation Lawrence Ferlinghetti publiait ce livre qui allait devenir un véritable phénomène de l’édition en poésie. A Coney Island of the Mind serait bientôt le livre de poésie le plus vendu au monde après la Divine Comédie de Dante : 1 million d’exemplaires ! Portraits contrastés de la « demi-démocratie » américaine comme l’écrit l’auteur, poèmes intimes, évocations picturales et géo-sentimentales (de la France, de l’Italie), un long et dense voyage à l’intérieur de soi… Pour ce livre culte dans tant de pays, il n’existait encore aucune traduction en français, une langue que l’auteur chérit pourtant, même si de brefs extraits ont paru en anthologie (entre autres chez Bourgois) dans les années ‘70.
Nous avons tenu, en accord avec l’auteur, à associer un autre ouvrage « historique » à cette publication. Pictures of the Gone World, Images du monde en-allé est en effet le tout premier recueil publié par Lawrence Ferlinghetti et constitue la pierre d’angle de la célèbre collection Pocket Poets Series lancée par l’éditeur-libraire City Lights à San Francisco en 1955.
Deux œuvres majeures d’un Lawrence Ferlinghetti plus que jamais révolté. Un monde d’images et de sons à lire, à dire tout haut ou tout bas, superbement rendus dans notre langue par la poète et auteur Marianne Costa.