• Sous-titre:
  • Auteur(s): Laurent d'Ursel
  • Éditeur: La Cinquième Couche / Hors Collection
  • Genre: Arts
  • Péritexte:
  • Format: 15 x 19 cm
  • Nombre de pages: 220 pages
  • ISBN: 2-930356-50-2
  • Parution: 2009
  • Prix: 24 €
  • Disponibilité: Disponible
  • Distribution: Belles Lettres (Belgique et France).

Après Au diable les écrivains heureux, laurent d’Ursel récidive. Il commet un nouveau bibliocide portant cette fois le nom de À dire vrai j’abandonne qui finit son projet de recyclage de livres en titreries.

L’acte qu’il pose dans ce livre est expiatoire voire propriatoire. C’est une décompensation face au caractère sacré du livre. Comme « on tue le père » ou comme on brise les idoles, il rompt avec toute la tradition et tout l’enseignement qui nous a fait grandir dans la fascination morbide des auteurs et des lettres.

D’ursel fait vaciller le monument littéraire pour le remettre sur pied à sa manière. Grâce à ses titreries, les arts plastiques renouent, par la bande, avec la littérature dans un rapport inédit. Chez lui il n’y pas de préséance de la littérature ou des arts plastiques. À dire vrai j’abandonne se lit et se voit.

Les titreries sont, en effet, des objets qui se lisent, des poèmes en tranches. Elles sont constituées de livres coupés, rivés ensemble, écroués, maculés dont un coup de pinceau vengeur a balayé le nom de l’auteur.

Dans ses assemblages, il prend en compte le graphisme propre à chaque logique éditoriale. Ces mélanges de couleurs, de caractères typographiques ou de logotypes n’agissent pas simplement à titre formel. Ce qui est écrit n’est pas anecdotique, puisque nous sommes amenés à le lire. Dans l’empilement de ces morceaux de livre, Laurent d’Ursel s’est imposé d’élaborer un texte cohérent, sans retrancher un mot aux titres originaux et sans jamais utiliser deux fois le même titre sur l’ensemble des titreries : excepté pour une seule d’entre elles, où le titre est répété plusieurs fois.