Extrait
Alors j’ai pris le chemin des visages et des mots. Inextricable forêt des gens qui nous entourent, sourires œil blanc, œil gris, œil plein comme un œuf, œil concave comme le lit où l’on ne dort pas. J’avais deux mains pour ramasser les corps, en faire des cibles floues pour les soldats de l’impossible liberté. Deux mains pour mettre à plat les dentitions et les regards, pour m’appuyer sur les épaules, les buissons d’épaules, les vols d’épaules à la saison venue.