La Poésie, chez Vincent Poth, se conçoit comme ontologique : elle n’est pas qu’une affaire littéraire, un genre d’écriture, une activité que les hommes exercent à côté de mille autres. Elle est – quand elle survient – un risque radical, un enjeu existentiel qui s’enracine dans le tragique de notre condition humaine : Connaître l’infernal, ce lieu béni où je m’énonce.
Car, pour notre jeune auteur, le poète n’est pas un artisan, un fabricant de textes : Ah ! Le moindre mot fait mal : me revoilà poète. C’est plutôt le poème qui lui arrive, et son absence sera ressentie comme un manque que rien, pas même l’amour et ses jouissances, ou les diverses satisfactions que la vie apporte, ne peut combler : Ne reste que la chair / Les choses mortes.
— Philippe Lekeuche, extrait de la préface.
Après une maîtrise en psychologie à l’UCL, Vincent Poth (1989) travaille aujourd’hui comme psychologue clinicien. Il a publié un premier livre de poésie au Taillis Pré, À l’abri de l’abîme. Le tapuscrit d’Aléas sans amarre a reçu le prix Découverte 2022, décerné par l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.