« D’une colline à l’autre, d’un été à un été, se lève un long chant à deux voix qui se prolongent. L’une est « Lui », prisonnier d’un corps immobile. L’autre est « Elle ». Et le lien se renouvelle. » Tétraplégique suite à un accident de la route, Bernard Légaz n’a pu récupérer qu’un peu de mobilité de la main droite et un filet de voix. Grâce à un logiciel qui affiche le clavier de l’ordinateur à l’écran, il peut avec l’aide de la souris utiliser divers programmes et écrire de courts textes qui sont souvent le fruit de longs égarements et de promenades intérieures.
Agnès Henrard, son amie de jeunesse, est aussi sa première complice en écriture. Transcrit par elle tout au long de la revalidation de Bernard, le recueil Blanchir nos misères, dicté par son auteur, parut en 2005 aux éditions D’une colline à l’autre. Chez ce même éditeur, Bernard Légaz, paraît quelques années plus tard Au plus nu de nos danses, d’Agnès Henrard… Ce dernier livre à deux voix, À petits souffles voix levées, est donc le fruit d’une troisième rencontre profonde à travers l’écriture.
Agnès Henrard est née en 1959 à Huy, en bord de Meuse, et vit dans les collines du Condroz namurois. Elle a enseigné au Mexique, au Rwanda et à Séville, de 1985 à 1990. Elle anime depuis une douzaine d’années des ateliers d’écriture pour tous publics et des formations aux techniques d’animation dans le cadre du Centre d’expression et de créativité de la Maison de la poésie d’Amay « plume&pinceau ». Elle a publié l’Aile du loup, le lait de l’ange (L’Arbre à paroles), Veiller sous les rivières (L’Acanthe), Au plus nu de nos danses (D’une colline à l’autre), Dans la beauté je marcherai (L’Arbre à paroles) et À petits souffles, voix levées (Le Coudrier).