Animus ? Anima ? Les deux principes desquels s’animent, selon l’étymologie, l’esprit, la conscience, la parole, les êtres vivants, nous-mêmes maintenant. Il sera question ici entre autres de leur entrelacement et de leur intrigue.
« Animales », ces pièces le sont elles-mêmes autant que ce qu’elles désignent ou évoquent. S’autorisant de l’indistinction de l’adjectif en latin : animalis, masculin, animalis, féminin, elles préfèrent apparemment l’étymologie aux règles de grammaire. Et jubilent de pouvoir proclamer que pour une fois « le féminin l’emporte… ».
Voici des pièces de texte − animées, donc − ou cherchant à l’être. Organisées en suites et séquences : elles ont l’âme qu’elles se cherchent, musicale.
Mobiles mentaux ou précipités vocaux que quatorze ans séparent, on peut les lire en tous sens, à saute-mouton, dans le désordre d’une lecture arbitraire, fractionnée, ou dans la continuité, comme un récit, tantôt l’un et tantôt l’autre, tantôt les deux à la fois.