Le procédé stylistique des Arbracadabrants est proche de celui qu’utilise Paul Colinet, […] dans ses poèmes dadaïstes de l’Humour vert. […] On pourra aussi penser aux fables ou peuplades imaginaires créées par Henri Michaux, notamment dans son Voyage en Grande Garabagne. Mais là où Colinet fait preuve de dynamitage brutal et là où Michaux laisse sourdre une atmosphère d’humour grinçant et d’angoisse qui lui est familière, Béatrice Libert pratique souvent un humour léger, primesautier, par touches évocatrices.
— Éric Brogniet, extrait de la préface
Béatrice Libert vit en Wallonie. Longtemps professeur de français et de théâtre, elle a initié ses élèves à la poésie. Aujourd’hui, elle se consacre à l’écriture, anime des ateliers et dirige, chez Couleur livres, les collections « L’Horizon délivré » et « Carré d’as ». Elle est l’auteur de nombreux recueils parmi lesquels le Rameur sans rivage et Être au monde aux éditions de La Différence et Un chevreuil dans le sang aux éditions L’Arbre à paroles. Elle a également publié des essais, des nouvelles, des récits et un roman. Elle a reçu plusieurs prix dont le prix Jean Kobs de l’Académie royale de langue et de littérature françaises pour Écrire comme on part (Le Bruit des autres). Ses poèmes ont été traduits en quelques langues.