
Au jour le jour est un grand et beau livre de poèmes empreints de mélancolie. « Ces pays perdus / autant que les mots, / ils sont derrière toi. » Le futur, le poète s’en préoccupe : « Te faudra-t-il quitter tes pas sur des chemins sans issue, maintenant que tu as pris note de ton absence future sans trop y croire pourtant ? » Certes sans trop y croire. La vie, le sentiment de vivre toujours, s’imposent irrésistiblement. « Le fleuve n’a pas changé de cours, / même si la nuit s’est épaissie / l’aube ne faillira pas. »
Nous retrouvons dans ce dernier recueil l’art du poème court ouvrant d’infinis chemins de pensées, dont Max Alhau maîtrise si bien l’écriture.