• Auteur(s): Patrick Lowie
  • Éditeur: P.A.T.
  • Genre: Roman
  • Format: 13 x 20 cm
  • Nombre de pages: 92 pages
  • Parution: 2011
  • Prix: 11 €
  • Disponibilité: Disponible

Première partie de la Trilogie des illusions
Nouvelle édition revue par l’auteur
1ère édition : 2000 – Ed. ThéGlacé
Contrairement à l’édition précédente, le roman n’est pas suivi de nouvelles.

Il va falloir avouer qu’Au rythme des déluges est son odeur de l’Inde. Et quand Patrick Lowie pense à ce texte, il pense aux enfants de Bombay perdus dans un monde qui n’est pas le leur. Il se souvient de cette jeune fille qui traversait les rues de la ville, une couronne de jasmin au cou. Il s’est retourné, tout le monde s’est retourné et ce mouvement lui revient. Perpétuel. Ce livre est un mystère profond. Ce n’est ni lui ni un autre. Juste des images et des lettres. L’idée de Pedro le narrateur qui vole tel un pigeon au-dessus de Lisbonne et qui ne se décidera jamais à se décider lui reste gravée. Les pigeons de Lisbonne ne sont peut-être que les rats de Bombay. Des rats volants et le silence d’un homme seul – même s’il est Américain – à la recherche de la sortie du labyrinthe dans lequel il s’est fourvoyé. Désormais, Patrick Lowie collectionne les regards. Comme pour s’offrir l’âme des autres, Au rythme des déluges est un regard aussi. Un chassé-croisé de regards dans un espace sauvage où les corps n’existent plus. La sexualité n’y trouve pas sa place. Non par pudeur mais par ennui. L’antipathie du narrateur est une pièce maitresse du jeu car, tout en ne pouvant s’identifier à cet homme incohérent, on pourrait tout de même y découvrir certaines de nos propres incohérences. Cela jette un trouble qui le fait frémir de plaisir.

Extrait :

Quatre heures du matin. La musique de Jason Rebello bourdonne dans mes oreilles qui n’en peuvent plus de bourdonner. Les rues se sont enfin vidées. Lisbonne est devenue une ville de fous. Tout le monde sort. C’est à cause de la chaleur peut-être. J’hésite à prendre un taxi. Marcher jusqu’à la maison. Prendre l’air. Penser. Les lumières qui éclairent le château São Jorge s’éteignent. La nuit semble enfin s’endormir.