On connaît Marcel Voisin, pamphlétaire impertinent au fleuret jamais moucheté, philosophe pourfendeur de tous les Scapin et de leurs fourberies, démocrate intransigeant face aux liberticides de tous poils, militant laïque décomplexé et fier de ses convictions. Pour fêter ses 80 ans, il nous revient poète aux élans juvéniles, aperçoit « un seul point de lumière au gouffre de la nuit », veut, de sa vie, « modeler une œuvre accomplie » telle la pierre taillée par le sculpteur, dénonce « guerres et cabales » sans lesquelles « nous pourrions vivre en amis ». Il met en scène le chat, le léopard, le cigalon et la fourmi et nous met en perspective « une humanité rêvant de beauté et de liberté ». Et tandis que Marcel Voisin rime les mots et trame les idées, son ami artiste-peintre Gabriel Lefebvre interprète les propos du poète et leur donne les couleurs du bonheur. Et leur complicité de nous irradier de lumières : « lumière du Soleil, lumière de la vie, lumière de l’esprit, lumière de l’amour… » et de nous inviter à toujours garder « un printemps dans nos cœurs ». A consommer sans retenue dès 10 ans et bien au-delà.
Né en 1935 à Ghlin-lez-Mons, Marcel Voisin est docteur en philosophie et lettres de l’ULB. Il a enseigné à cette université et dirigé l’École d’interprètes internationaux de Mons, puis la Haute École de la Communauté française en Hainaut. Engagé dans la laïcité, il a exercé diverses responsabilités au Cercle du libre-examen, à la FAML, à la Ligue de l’enseignement et de l’éducation permanente, au CAL, à la Pensée et les Hommes. Son livre Vivre la Laïcité. Essai de méthodologie de la philosophie et de la morale laïques a reçu le prix Charles Plisnier de la Province du Hainaut. Il préside l’asbl PhARE (Analyse, recherche et éducation en philosophie pour enfants).