
Extrait:
Tous les soirs en rentrant, / je trouve un trou devant ma porte./ Je pense à ceux qui traînent leurs secrets / dans des cartables aux bretelles fleuries./ Ils les déposent quelquefois sur le pavé, / pour suivre la chaloupe d’une hanche, / la rive d’un regard ou peut-être un chardonneret.
…
Puis ils repartent les mains / vides et les secrets / continuent de creuser.
Critique:
Lucien Noullez opère un travail de remémoration. Ce travail a pour conséquence de redéfinir les distances et les écarts d’une conscience avec sa propre histoire. La parole poétique s’y appuie sur des éléments concrets et élevés à la valeur de signifiant métaphorique.
(Eric Brogniet, Sources, n°22, février 99)