Avec toute mon admiration

La grande et exubérante actrice Éléonor Ravel, née à l’époque où Raymond Poincaré faisait occuper la Ruhr, partage sa vie et son appartement parisien avec Thomas Langevin, un sexagénaire, qui est à la fois son majordome, son ami, son complice, et sans doute davantage encore…

Un jour, Éléonor accepte de recevoir un “jeune auteur“, Christian Le Fils, la quarantaine, qui nourrit pour elle une admiration sans borne, dangereuse, et lui propose le rôle principal d’une pièce qu’il a écrite exclusivement pour elle…

Or ce rôle n’est pas sans rapport avec celui qu’elle a refusé à Ingmar Bergman en 1957, dans un film resté finalement à l’état de projet, Les Ombres Rouges

Éléonor acceptera-t-elle de jouer un dernier rôle, le dernier ?

Cette pièce était programmée au Festival d’Avignon 2003 dans le cadre de Mots d’auteur (SACD).

Attentat meurtrier à Paris 320 morts 800 blessés

Katharina, la quarantaine, atteinte d’un mal incurable, décide de mourir accompagnée par le plus grand nombre afin que les médias parlent d’elle…

A-t-elle réellement déposé une bombe dans un lieu public pour théâtraliser sa fin ou cette bombe n’est-elle que la déposition publique d’un phantasme explosif ?

De passage dans la chambre conjugale après l’acte fatal, Katharina est-elle toujours vivante, ou n’est-elle plus déjà que le rêve de l’homme d’affaires qui dort, son pauvre mari au planning surchargé, qui n’a pu juguler le drame ?

Créée en 1985 au Théâtre de l’Athénée par Marie-Christine Barrault, dans une mise en scène de Gilles Atlan, cette pièce se révèle, à la lumière de récentes tragédies où s’épousent solitude et folie, d’une redoutable et troublante actualité.