On entre dans ce livre comme on se rend à un concert de blues.

Une fois la porte poussée, on est envahi par les notes de musique, on n’entend plus que ça, on est pris dans une ambiance où se mêlent l’énergie des instruments, la nostalgie des mélodies et la voix rauque d’un chanteur qui se vide les tripes.

Ainsi sont faites ces sept nouvelles de Lorenzo Cecchi : les mots sont les arpèges, la note bleue s’installe et les histoires commencent lentement, montent crescendo, atteignent une puissante intensité avant de se terminer pas toujours comme on l’aurait imaginé.

Il y aura un éditeur véreux, des musiciens déjantés, un romancier contrarié par son insuccès, l’unique client d’un bistrot, un chat dans la gorge et un mystérieux porteur de sac à dos qui n’est peut-être pas un terroriste.