Quand on pense Bruxelles, on retrouve l’humour de Quick et Flupke d’Hergé, prélude à la création de Tintin. Bruxelles, c’est aussi, la ville d’Edgar P. Jacobs, de Paul Cuvelier, d’André Franquin, Peyo, Morris et Roba, de Bob et Johan De Moor, de Marc Sleen, de François Schuiten ou de Philippe Geluck, et l’on en passe et des meilleurs.
C’est la ville d’adoption de Tibet ou de Rosinski. C’est à Bruxelles que René Goscinny et Albert Uderzo ont commencé leur collaboration. C’est à Bruxelles que les éditeurs Le Lombard, Casterman et Dupuis avaient installé leur bureau et la rédaction des Tintin, Spirou et autre À suivre.
C’est dans une cave de la rue de Livourne que l’inénarrable Yvan Delporte et, son complice, Franquin joueront du Trombone illustré et dynamiteront la presse pour la jeunesse en publiant, clandestinement, un supplément loufoque et adulte au sein de Spirou. C’est d’ailleurs de cette expérience décalée qu’une nouvelle génération de créateurs a fait ses premiers pas (Jannin, par exemple).
Bruxelles des années 1950-1970, c’est un art de vivre, un mode de pensée, des ateliers, une concurrence acharnée et bon enfant entre l’école de la « ligne claire » et celle des « gros nez », entre Tintin et Spirou. Cinquante ans plus tard, Bruxelles foisonne toujours autant. Pour preuve, la première école de bande dessinée d’Europe attire les créateurs en devenir de Belgique, de France, d’Europe et de plus loin.
À la croisée des arts visuels et littéraires, les créateurs de BD ont approché et approchent encore souvent, sans bruit, le chef d’œuvre.
Bruxelles BD, c’est un voyage passionnant au pays de la bulle, dans les pas des personnages et de leurs créateurs : studios, librairies spécialisées, musées, salles de ventes, monuments et fresques, galeries, etc.