
« La Ville se creuse, se tapit, s’arrondit, se morcelle et se fend comme une noix d’arec, se défonce et s’enfonce avec le souvenir des cyclopes. Les pancartes errent sur les pavés. »
« La nuit des théâtreux tombe dans le parfum des soupes à l’oignon à l’endroit même où s’égare le faubourg, entre bastions et courtines, à ras des chaussées. »
Des dessins de Roland Denaeyer monte une musique fauve. Pierre Puttemans l’a arrangée avec fougue. Il en a extrait le fumet et les sonorités de Bruxelles. Sa langue vigoureuse est surtout la marque de sa tendresse – qu’il partage avec son compère – pour une ville organique, « toujours chaotique et changeante. »