• Auteur(s): Dominique Rappez
  • Éditeur: Lustre
  • Genre: Arts
  • Format: 16 x 23 cm
  • Nombre de pages: 136 pages
  • ISBN: 978-2-930561-18-9
  • Parution: Août 2016
  • Prix: 25 €
  • Disponibilité: Disponible
  • Distribution: Autodistribué

Carnet I est le fac-similé d’un carnet de recherches tenu par Dominique Rappez entre 2004 et 2012. Il y développe, par le dessin et par le texte, une réflexion sur son travail de peintre d’après nature d’une espèce particulière, dans la mesure où il ne se fonde pas sur la visibilité du monde qui nous entoure, mais plutôt sur ce par quoi cette visibilité est possible. Cette recherche put être engagée, d’une part, par une approche analogique des choses (en effet l’analogie n’induit pas la ressemblance au sens strict mais une proportion de rapport) ; et d’autre part, via la notion de figure. La difficulté, au début de ce travail, était de mettre la matière du médium-peinture à la fréquence de la dite figure. Il fallait calmer cette matière, la rabattre en quelque sorte, pour éviter que le résultat ait un aspect trop « pictural » au sens classique du terme. Pour ce faire, Dominique a choisi deux approches principales. Premièrement, il lui semblait nécessaire de faire tendre ce travail vers le dessin. Le dessin pris dans son sens propre et restreint dont l’objet formel est la figure en tant que qualification de l’étendue. D’où une certaine maigreur de facture et d’aspect ainsi que la présence récurrente de la ligne et du point, son origine. La ligne et le point sont des êtres de raison avant d’être matérialisés dans un médium quelconque. Passé le cap de la matérialisation, ils deviennent des surfaces matérielles. Il peut dès lors utiliser ligne et point comme des « cas limites » de matérialisation. Deuxièmement, l’utilisation du report qui a la particularité de provoquer la mise à distance des opérations constitutives du tableau. Le fait d’opérer des actions peintes ou dessinées sur un support et ensuite de les reporter sur la surface du tableau confère à ces actions le statut de matrice et non plus d’image (et d’action) unique. Il en résulte une perte d’originalité qui induit la mise à distance mais également une non-saillance de la matière peinte. C’est précisément cette non-saillance de la «picturalité » qui permet à la matière d’être à la fréquence de la figure.