Entre le tourbillon de la ville, le bleu de la mer et le camp de réfugiés misérable, la peur, l’abandon, la tendresse, la vanité et la haine galvanisent ce texte sensuel, rythmé comme un polar et empreint d’humanité.
Dans un camp de migrants aux abords de Casablanca, une fillette disparaît. Chicha, une flic qui n’a pas froid aux yeux, est chargée de l’affaire. Colette, une journaliste parisienne venue enquêter sur la politique migratoire du Maroc, se joint à Chicha. Parmi les réfugiés, une jeune beauté d’Éthiopie, Esther Rimbaud, qui prétend être l’arrière-arrière-petite-fille du célèbre poète. Jalousée par la moitié des migrants de l’endroit, elle est accusée d’être liée à la disparition, voire au meurtre, de la fillette. Seule figure masculine parmi ces femmes que tout oppose, Abe, le capitaine de police, amant de Chicha et pervers narcissique.
Autant de personnages dont les destins se frôlent et s’entrechoquent, telles des marionnettes animées par la folie de Casablanca. Dans ses artères Art Déco où foncent les décapotables bat le pouls de l’intrigue, quand tout, de l’amour fou à la misère assassine, se joue à quitte ou double.