Poète de l’ombre, Émeric de Monteynard n’a de cesse de chercher la clarté, de fuir la nuit.
C’est à partir du vide qu’il crée et façonne son empreinte poétique.
« Il se peut qu’un jour, le jour l’emporte sur la nuit ».
Poète-vigile devant le silence, il le brise et balise en nous un tracé du possible, à hauteur d’homme : de ses doutes, de ses espoirs.
Et tous ces mots
Sans cesse ravalés,
Qu’ont-ils apporté
De plus
à simplement
Se taire ?
Jean Pirquenne
Extrait
À combien d’anges
A-t-on déjà parlé ?
Combien d’autres
Entrevus
Dans ce creux d’une épaule,
Dont nous cherchons
Les traces encore
À genoux ?
Combien d’autres si bien,
Si mal ignorés,
À qui,
Désormais,
Nos yeux
Vont manquer ?