Mes premiers balbutiements à l’issue d’un alliage adverse: je
déclinai les gammes du vide sur de l’armoise drue.
Rendu sauvage par ces frictions de souches, j’entamai à la
cognée la partition d’une odyssée dédiée aux torrents qui se lient
aux angoisses des brisants.
Mais à la fin submergé et sous l’emprise des braises éprises, je
fus persécuté par le glissement du chant qui, s’élaguant, devait
s’enfoncer vers le cran basaltique
— et ce jusqu’à l’impasse du poétique.
Né à Liège en 1980, Harry Szpilmann a fait des études en philosophie et en arts du spectacle à l’Université libre de Bruxelles. Il est l’auteur d’une dizaine de livres de poésie publiés au Taillis Pré et au Cormier. Lauréat du Prix-Émile Polak en 2012 et de la bourse de poésie SPES 2015, photographe amateur et traducteur à ses heures, il a récemment séjourné à Berlin, New York et Istanbul. Il réside actuellement à Mexico où il se consacre à l’écriture.