Pour Bernard Wesphael, s’indigner d’un système profondément inégalitaire est justifié et salutaire, mais il faut aller au-delà. Il prône un changement de régime démocratique. Pour lui, les paradigmes dominants jusqu’en 2008 sont complètement délégitimés. Réenchanter la politique pour changer les politiques, notamment en réformant radicalement l’institution parlementaire et en revalorisant la démocratie participative, tel est son plaidoyer.

Pareillement, le vivre ensemble doit être repensé autour d’un Etat réhabilité, dont la neutralité active protège les plus faibles et garantit le socle commun des valeurs partagées, autour d’une gouvernance qui ne soit plus technocratique et sectorielle mais globale et systémique, autour d’un retour de la puissance publique dans l’urgente régulation de la sphère économique.

Loin de souscrire à la résignation coupable d’un grand nombre de décideurs privés de tout contact avec la réalité quotidienne, Bernard Wesphael appelle à redresser la tête et à lever l’étendard d’une révolution démocratique en proposant une vision détaillée de ce qu’il est d’abord possible de faire chez nous.