Faut-il vraiment une introduction à ces vers ?

À la vérité, ils n’en ont pas besoin. Certains, diront peut-être qu’ils rappellent Baudelaire par la musique sensuelle et la mélancolie qui s’en dégagent , d’autres que c’est à Rimbaud qu’il faut penser parce qu’on y entend avant tout une clameur de révolte contre le malheur des hommes et l’injustice. Rien de tout cela n’est faux mais c’est avant tout le coeur de son pays martyrisé qui crie sa douleur ici, son espérance écartelée entre la peur, le silence, l’exil, et sa souffrance, devenue une « étrange banalité ».

Mais, reste la liberté de « construire un feu »dit le poète. De « construire un rêve, le réchauffer puis le lendemain, tout recommencer ». Et c’est bien à cela que nous invitent les bouleversants poèmes de Djamal Benmerad.