Le cinéma, à travers une création continue, instaure un dialogue avec le monde. Il le montre autant qu’il le recrée, offrant sa propre façon de voir le monde et des modèles pour le repenser, qu’il s’agisse de mythe ou d’art, du quotidien ou de l’imaginaire. Ainsi distingué, il n’entre pas moins dans le vaste palimpseste où s’alimentent tous les arts, recréant différemment ce qui fut déjà créé ; de même, au lieu de l’enfermer dans une bulle, la recréation cinématographique du monde l’interroge et l’interprète. Le jeu de la création et de la recréation que nous examinons dans ce volume éclaire autant la participation du cinéma au monde que la singularité des créations.
De John Ford à Jia Zhangke, d’Alfred Hitchcock à Chris Marker en passant par Michelangelo Antonioni et Chantal Akerman, les textes évoquent les multiples manières qu’a le septième art de refaçonner le monde.