
Le clair-obscur dote les objets et les êtres d’une profondeur nouvelle : une jeune femme ne veut pas abandonner un homme qui pourrait ne plus être désormais qu’un dossier numéroté ; quelque chose se caches sous les lattes d’un plancher ; à la frontière, on est soumis à un interrogatoire ; des enfants s’amusent avec des rebuts ; cœur battant, un soldat s’approche de sa cible – des visages blêmes ! Les nouvelles de Clair-obscur ont en commun de marcher sur l’arête, sur le tranchant, au point de rencontre de ce qui, pour être familier, n’en est pas moins déroutant. La nuit et le jour se frottent l’un contre l’autre comme des silex. Les personnages se penchent sur ce qui jaillit. « Dehors c’est encore dedans » nous dira l’un d’entre eux…