Tu apprenais à détester ces faux poètes qui
chantent les fleurs et les oiseaux, leur grammaire
vieillie, même si jamais tu n’aimas les hommes :
tu aimais ce qui leur échappe et les défait, l’obscur
développement de l’animal en eux, de la matière
étrangère et fondamentale.
La bête a une voix.
Sébastien Hoët est né à Lille en 1970. Il y enseigne la philosophie. Il est rédacteur à la revue des arts visuels Tausend Augen, où il a notamment coordonné un dossier consacré à David Lynch. Il a publié des articles en revues, le plus récent porte sur André du Bouchet pour la revue Europe, collaboré au Dictionnaire Tolkien (à paraître aux éditions du CNRS), mais son intérêt majeur reste la poésie. Il a notamment donné des poèmes au Mâche-Laurier, à Aujourd’hui Poème et à L’Étrangère. Il a publié Plus bas, l’inerte (L’Harmattan), Nuit des bêtes (L’Arbre à paroles) et Complètes enfin (L’Arbre à paroles).