Coups de marteau en forme de ciel, dit Christian Monginot, est un « livre “en écho” et en “sympathie” avec l’œuvre d’Antonin Artaud, […]. Une façon de prendre, à chaque fois, un peu plus de distance avec moi-même, avec la fiction qui m’encombre, pour tenter de me rapprocher de l’homme réel qui est ma déchirure propre et la source de ma musique. »

Extrait

Existe-t-il, Parmi les ronces et les baies de la transparence,
Un sevrage durable, une issue à cette oscillation,
À ces mélanges qui font de toi l’écume
D’un dehors sans dedans ?
Existe-t-il
Une fixité, un repos,
Un moyen d’épaissir le corps au point
Qu’il se détache enfin de l’arbre comme un fruit mûr,
Peaufinant ainsi sa propre clôture,
Sa propre solitude et sa morgue cosmique
Pour devenir
Signe de lui-même et du monde ?