Adossés au même mur, deux étrangers à la vie ordinaire se rencontrent : une femme de 75 ans, madame Faux, et un jeune iranien de 25 ans, Ali.
L’une fuit l’engagement, le temps qui passe inexorablement au-dessus d’elle et l’ennui que les hommes procurent… mais tombe amoureuse… L’autre fuit son pays, en espérant trouver à Bruxelles, cœur de l’Europe « moderne et civilisée », son chez-soi, ou son véritable soi…
La fuite isolée de ces deux êtres se fait fuite organisée, commune. Un événement brutal vient cependant rompre cet équilibre : du jour au lendemain, sans explication, Ali disparaît…
Evrahim Baran est né en 1961, au nord de l’Iran.
Il participe à la révolution de 1979 : espère, manifeste, hurle, se bat, est battu dans les prisons du Shah… Il passe son service militaire sur les lignes de front de la guerre contre l’Irak pendant vingt-huit mois (vingt-quatre mois obligatoires plus quatre mois de punition pour cause de rébellion). Quatre mois de prison dans l’attente du procès. Sauvé par miracle. Ne pas vouloir tuer et être tué l’amène à quitter l’Iran.
Il arrive en Belgique en 1986, est reconnu comme réfugié politique cinq mois plus tard, participe, avec le collectif des Iraniens de l’époque, à l’affectation du Petit Château comme centre d’accueil pour demandeurs d’asile… En 2002 il fonde l’asbl Persepolis à Bruxelles, qui prend en charge, entre autres, les traductions et approches, pour les organisations gouvernementales et humanitaires, des demandeurs d’asile iraniens, afghans…
Chez maelstrÖm il a publié 3 romans : Pressé immobile, De ce côté du mur et la Septième Ville, ainsi que 2 recueils de poésie : Que tu sois et La révolte des poètes.