Serge Basso de March est un individu littéraro-compulsif composé de 80 % d’eau et de 20 % d’abattis divers. Fruit d’une rencontre maritale intentionnée et conventionnelle entre son père et sa mère, il a grandi dans la Meuse profonde avant de s’exiler, en sortant d’une adolescence acnéique et paradoxale, ailleurs et même plus loin. Et, s’il est communément admis que les voyages forment la jeunesse, il a vieilli comme les autres. Aujourd’hui sex(e)agénaire il continue, cependant, à être un homme affame. Depuis son premier livre, il aime les mots au point de s’en méfier. On le dit poète, c’est pourquoi fidèle à la pensée de Nabokov : « L’aphorisme est un symptôme d’athérosclérose », et par esprit de contradiction, il se plaît à écrire des maximes bancroches et des pensées bancales qui sont à la philosophie ce que la saumure est au thon en boîte. Bref on ne peut que vous conseiller de les lire de haut en bas et même de travers… c’est dire !
Fils d’immigrés italiens, Serge Basso de March est né en 1960, à Verdun. D’abord animateur puis directeur de centre social dans des quartiers dits « difficiles », il est aujourd’hui directeur de la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette, centre culturel alternatif au Luxembourg. Il est fortement investi dans le développement littéraire à l’échelle transfrontalière entre l’Allemagne, la Belgique, la France et le Luxembourg. Il coordonne à ce titre un printemps poétique transfrontalier ainsi que le projet Textes sans frontières, autour des écritures dramatiques contemporaines. Il a également cofondé un collectif d’auteurs dramatiques à l’échelle transfrontalière.