• Auteur(s): Amir Or
  • Éditeur: maelstrÖm
  • Genre: Poésie
  • Péritexte: Édition bilingue hébreu-français. Traduit de l’hébreu et de l’anglais par Isabelle Dotan.
  • Format: 14 x 21 cm
  • Nombre de pages: 158 pages
  • ISBN: 978-2-87505-233-9
  • Parution: 2016
  • Prix: 15 €
  • Disponibilité: Disponible
  • Distribution: Maison de la poésie d’Amay (Belgique et Luxembourg). Librairie Wallonie-Bruxelles (France).

Près du temple
Assad mendie de la chair
Mustapha, des coquillages
et Omar,
des murs. Près de lui
près du temple
il n’y a aucun temple.

Il arrive d’aimer des poèmes, mais pas le poète qui les a écrits.
Il arrive d’aimer un poète, mais pas ses poèmes. Quand on aime les deux, les choses se compliquent. Comme en amour. Je peux compter sur les doigts de ma seule main gauche (celle du coeur) ce dernier cas de figure. Ainsi Bernard Noël (par exemple). Ainsi Amir Or. Amir, dont la parole est du même métal que le silence : riche, précieux – une monnaie pour vivre malgré tout ! Loin des mièvreries plus ou moins sophistiquées des adorateurs de la poésie-universelle-qui-fait-de-tous-les-hommes-des-frères, les poèmes d’Amir Or se coltinent la difficulté d’adhérer au monde et à la société des hommes tels qu’ils sont, en même temps qu’elle creuse au plus profond de notre histoire, de nos histoires… Poète aussi « global » que « local », ses textes, parce qu’ils viennent d’une terre qui surexiste en de multiples strates, plongent en diagonale à travers toutes les couches de notre humaine condition.

Je répare ce que je peux. Oui, ça fera mal.
Ne regarde pas, ne touche pas
les points de suture ; avance
entre les lignes. Là se trouve le bon poème.

Marc Delouze