Hanté par le fantôme d’un frère qui a à peine vécu et dont il a hérité du nom, Yadel voit sa vie qui s’effrite, ses parents qui consument leur amour à la flamme absente d’un enfant disparu. Mais dans sa vie, il y a aussi Delia, beauté diaphane, éternellement jeune.
Ensemble, ils inventent l’amour, la passion et sa folie. Se poussent toujours plus loin pour s’attirer toujours plus près. Jusqu’au jour où Delia disparaît…
Roman du cœur, de la rage, de la famille, des deuils et des renaissances, des larmes et de la joie, Delia on my mind est une symphonie écrite pour la vivre. Avec ce roman des reflets, roman de l’ivresse de vivre et de la pulsion de mort, Kenan Görgün porte ses personnages jusqu’à l’incandescence et nous offre le noyau du chant des poètes : la fragilité et la force d’être humains.
Kenan Görgün se définit comme un étranger de partout. Citoyen d’Occident ayant ses racines dans un petit village anatolien, il faut chercher après lui dans ses écrits : romans, nouvelles, pièces de théâtre, scripts pour le cinéma, chansons pour groupes de rock,
journalisme gonzo dans les coulisses de la culture. Avec ce roman séminal, il pousse encore plus loin le brouillage des frontières et des identités et cosigne une œuvre littéraire avec « Yadel », un auteur qui existe et n’existe pas, qui est Kenan et surtout son alter ego, empruntant à partir d’ici les chemins de traverse de sa propre aventure romanesque, avec des textes qui seront (et ne seront pas) l’œuvre de Kenan Görgün.