
Un nouveau livre de poésie de Gilles Farcet, entre observation du quotidien et recherche de soi.
Extrait
il faut parfois demander pardon
au crépuscule
pour les chagrins causés
les peines infligées
dans l’insouciance des commencements
la fébrilité des premiers pas
l’ivresse de la cueillette
il faut parfois demander pardon
dans la pénombre
pour ce que l’on ne savait pas
pour ce que l’on ne voyait pas
dans l’éblouissement du plein jour
tout étant consommé
il faut parfois demander pardon
pour ce sur quoi on ne peut plus rien
hormis demander pardon
des mots
au ras de l’âme
pour partager
et invoquer
le chemin d’un grandir constant