
Ce livre est un récit à deux voix. Sonia, juive polonaise exilée en Belgique puis déportée à Auchwitz-Birkenau, disparue en 2004, se raconte. Revenant sur ce témoignage datant de 1992, Henri, son fils, né après la guerre, en propose les clés d’interprétation. À travers ce dialogue de deux générations, à travers l’évocation de la plus grande tragédie humaine du XXe siècle, revit un monde disparu : celui d’une gauche juive cosmopolite, combinant une infinie tendresse à l’égard de ses propres racines mais totalement ouverte à l’utopie d’un Homme nouveau qui transcenderait les identités particulières sans les dissoudre. En racontant sa mère, Henri Goldman a traduit sa conviction que cette trajectoire peut encore avoir du sens pour les femmes et les hommes d’aujourd’hui.