
« Ma mère, si elle ne va pas au paradis, c’est que le paradis n’existe pas. »
Dans Dieu le Père, Roda pèle une nouvelle couche (de sa vie) d’oignon, et part enfin à la recherche de ce père absent et fantasmé. « J’ai essayé de garder contact avec lui au téléphone. Dans les meilleurs jours, on atteignait les trente secondes. Notre record c’est une minute dix. C’est parce qu’il y avait un problème de réseau. On a passé vingt-cinq secondes à dire « Allô ? Tu m’entends ? » »
Il évoque sa mère avec une grande honnêteté et sans fausse pudeur.
Pour ce faire, il en appelle à Dieu qui forme, avec sa mère et lui, un trio infernal. Son père est absent ; Allah, lui, est omniprésent. Avec Lui, il se permet une conversation honnête et sans parti pris. Quoique…
« Ne vous fiez pas au titre. Dieu le père voue un culte à la figure d’une mère. D’une sincérité ravageuse, ce seul-en-scène brise quelques idées reçues sur la femme musulmane. »
— Catherine Makereel, le Soir.
Prix SACD 2021.