Un abécédaire aux multiples entrées vers une nature aussi vitale que menacée. Une ode poétique et philosophique au jardin et à ses jardiniers de passage.
Bienvenue au banquet de Louis Dubost ! Prenez place aux côtés de l’abricot fesses d’ange, effeuillez l’artichaut napolitain en compagnie de la carotte satanique, discutez avec les oignons mésopotamiens et questionnez les petits pois sénateurs, car ici la culture rayonne sous toutes ses formes ! Et dans toutes ses splendeurs.
La sensualité est partout, la cuisine des délices jamais très loin, nous parcourons les sillons du potager de Diogène/Louis Dubost dans une légère ivresse, douce et pénétrante. Ces courts récits poétiques nous transportent immédiatement dans un voyage au cœur de notre humanité. Le philosophe trouve une voie de résistance dans l’observation amusée et métaphorique du jardinier. Et cet abécédaire poétique émerveillera sans aucun doute son lecteur. Pas d’âge ni de qualification requise pour s’enchanter, rire, et penser au plus près de la terre.
Extrait
Chaque matin, une fois le café avalé et après avoir bourré la première pipe de la journée, Diogène fait un tour au potager, qu’il vente, pleuve, neige ou fasse déjà grand soleil. Sans idée préconçue ni plan de conduite déterminée, une rencontre en toute simplicité dans la fraîcheur ouverte du monde qui s’éveille. « Je me passe d’outil, l’œil suffit », Diogène reprend à son compte le précepte d’un jeune stoïcien hilare, Denis Guillec. Le regard surprend les questions ordinaires du jardin. Dans la journée, le jardinier prendra en mains l’outil adapté aux réponses possibles.