• Sous-titre: Leopold II et son Congo
  • Auteur(s): Daniel Vangroenweghe
  • Éditeur: Aden / Grande Bibliothèque
  • Genre: Essai
  • Péritexte:
  • Format: 14 x 21 cm
  • Nombre de pages: 456 pages
  • ISBN: 9782805900426
  • Parution: 2010
  • Prix: 30 €
  • Disponibilité: Disponible
  • Distribution: Belles Lettres (Belgique et France).

En 1893, le kilo de caoutchouc récolté dans la forêt équatoriale du Zaïre valait 6 francs-or ; en dix ans, l’essor de l’automobile doublèrent ce prix. Le caoutchouc était en station naturelle, sous forme de lianes, dans de vastes territoires d’un Congo qui n’était pas encore le Congo belge. La saignée des lianes à caoutchouc pour la récolte du latex était un calvaire pour les indigènes. Ceux qui se dérobaient à cet impôt sanglant pouvaient être mis à mort, et ils le savaient. Leurs femmes prises en otage étaient souvent vouées à la famine. On coupait les mains des hommes victimes de la répression pour prouver aux supérieurs hiérarchiques qu’on les avait tués. Quelques-uns ont survécu, dont les moignons accusent. C’est par centaines de milliers de morts que finit par se chiffrer l’impôt barbare, directement ou par effet de retombée.
Léopold II, le 4 avril 1892, écrivait au gouverneur général du Congo Wahis : Il importe d’achever le développement bien nécessaire de nos récoltes d’ivoire et de caoutchouc. L’État ne peut maintenir son existence qu’au moyen de très larges et très fructueuses récoltes. Les ordres royaux furent exécutés à la lettre. De 1900 à 1908, l’État indépendant du Congo, propriété personnelle du deuxième roi des Belges, exporta en moyenne 5000 tonnes de caoutchouc par an.