Doit-on considérer, comme il est généralement admis, qu’une « sortie » implique nécessairement un rejet radical des structures que l’on quitte ? Voire même que ce « rejet » en est l’instigateur ? Le Land Art est-il réellement fondé sur le rejet des structures en place, et notamment du marché ? Mais surtout, quelles furent, quelles sont les relations que les artistes de cette mouvance entretiennent avec le système de monstration de l’art et le marché de l’art en particulier ? À travers l’étude de ces relations, l’auteur suggère que la question du retour est peut-être toujours déjà là dans le déplacement/voyage des artistes comme dans l’intention même qu’ils avaient de sortir de l’atelier.
Anne-Françoise Penders, docteur en philosophie et lettres, est écrivain et photographe. Elle a publié Brancusi, la photographie ou l’atelier comme « groupe mobile » (La Lettre volée, 1995), Conversation avec Christo et Jeanne-Claude (Tandem, 1995) et plusieurs romans et récits.