C’est de la nuit, comme du blanc de la neige, que viennent les poèmes d’En découdre. Ils chantent l’amour, un don de la vie qu’il faut sans cesse raviver, enflammer, pour que la nuit et le froid, comme la nature au printemps, « empoign(ent) ce qui serait lumière » et en perpétuent l’écho dans les corps amoureux le temps d’une vie.
Ne pas refuser, même brûler,
distraire la nuit.
Rendre au ciel ce qui fut noir,
parcourir d’un même frisson
plusieurs départs. Ne négliger
ni la lune ni l’épée.
Il faudra bien séparer
la nuit & le jour,
en découdre.