À la surface de peintures de l’artiste Elina Salminen flotte le poème de Christine Guinard.
En surface explore, en surplomb, la puissance irradiante du jeu d’un tout petit enfant, sur la place d’une ville écrasée par le soleil.
Ce texte est né un soir d’été, d’une rêverie en surplomb sur la place de la Collégiale de la ville d’Amay, portée par l’arrivée de l’orage et du vent.
L’écriture s’est construite autour de la question de l’apparence, de la surface – celle de la terre aussi, sous le soleil – et de l’intensité – celle de la lumière, de la chaleur ; celle de l’enfant.
Par contraste, le tout petit enfant au cœur du texte, découvre le langage, le jeu avec la matière, la recréation du monde que cela induit, le rayonnement du lien qui l’unit aux êtres chers.
Le soleil, sa lueur, sa chaleur, est l’autre pôle.
Après des études de lettres, philosophie de l’art et musique, Christine Guinard, professeure agrégée de lettres classiques, enseigne le français, le FLE et les langues anciennes. Traductrice (Journal d’un réfugié catalan de Roc d’Almenara, Mare Nostrum 2012, le Revenant éditeur 2020), musicienne, elle publie dans de nombreuses revues littéraires depuis 2007 (la Femelle du requin, Contre-Jour, Nunc, Poésie première, Exit, FPM, Triages…) et contribue à des ouvrages collectifs (le Système poétique des éléments, Invenit).
Ses ouvrages poétiques : Si je pars comme un feu (L’Arbre à paroles), En surface (Éléments de langage), Des corps transitoires (Mémoire vivante), Il y a un soir, il y a un matin (Ce qui reste), Time Lapse (Corridor Éléphant), Sténopé (Unicité) s’accompagnent parfois de photographies et ses recherchent explorent souvent la circulation entre texte, image et son, comme dans le triptyque Mnemosyne(s) – installation vidéo créée au Cent-Quatre à Paris, diffusée en Belgique et en France – et dans la série de vidéo-poèmes créée en 2020.