Entre l’écriture et le monde, la peinture et la calligraphie s’interposent pour faire place à un espace composé de signes graphiques dont les variations et la diversité demeurent sans limites. Dans le travail d’Helena Belzer, s’il y a l’incertitude des signes propre à un alphabet imaginaire, jamais l’arbitraire ne règle la composition. Aussi ne saurait-on ni ajouter ni retrancher s’agissant d’indices qui, peu à peu, tracent des voies possibles de représentations à la poursuite de l’incessant bouleversement de la réalité. L’occasion se prêtait à d’étroites connivences entre l’œuvre graphique de l’artiste et les textes poétiques de Véronique Bergen qui l’entrelacent.
Helena Belzer est peintre. Après avoir vécu en Inde puis au Japon, et voyagé du Maroc à l’Iran, elle partage son temps entre l’Espagne, la France et la Belgique. Elle a entamé, à Bruxelles d’abord dès 1984, en Chine populaire et à Taïwan ensuite en 1987-1988, où elle séjourne régulièrement depuis, des études de calligraphie, de peinture et de langue chinoises.
Véronique Bergen est licenciée en philologie romane et en philosophie de l’Université libre de Bruxelles et docteur en philosophie de l’université Paris 8. Membre de rédaction de la revue Lignes, elle travaille à l’interface de la philosophie, du roman et de la poésie. Ses travaux philosophiques portent notamment sur Deleuze, Badiou, Sartre et elle est l’auteur d’un essai sur Jean Genet. Collaboratrice de plusieurs revues littéraires et artistiques, elle est aussi l’auteur d’une œuvre poétique et romanesque abondante publiée chez divers éditeurs.