Consacrés aux rapports et articulations entre le champ social et le champ juridique, ces travaux sont une véritable analyse critique de la mise en oeuvre du décret de 1991 touchant à l’aide contrainte à la jeunesse.

Fortement marqué par une volonté de rupture et d’émancipation, le décret de l’aide à la jeunesse pris en 1991 a véritablement redistribué les frontières entre le juridique et le social, et a créé la surprise en introduisant, au terme de sa création, le terme de « Directeur du Service de protection judiciaire ». Mais quelle est donc la véritable fonction de ce « Directeur », de cette instance administrative chargée de mettre en oeuvre la contrainte judiciaire?

Pour répondre à cette question, les présents travaux, issus d’un colloque tenu en décembre 2004, partent de l’expérience des acteurs pour évaluer de manière critique la mise en oeuvre de ce décret de 1991, dans un souci de transparence, en exposant de manière concrète les conditions et limites d’une aide et d’une justice efficaces et démocratiques.

Ces travaux, ponctués d’exemples concrets et de cas vécus, éclaircissent le domaine de l’aide contrainte, ainsi que les différentes notions qui y sont liées.
Ils permettent de comprendre comment les jeunes et les familles en difficulté investissent un cadre institutionnel donné, c’est-à-dire comment ils se réapproprient leur destin.