Un recueil à savourer lentement, à déguster pour goûter sa teneur en amertume, en fatalisme et en révolte aussi. Et puis cette violence sourde des vers de Tristan Sautier. Chaque mot est pesé avec son poids de lucidité désespérée. Un texte qui dit la solitude autant qu’une rage de vivre. Un rugissement. Les illustrations de Laurence Skivée, tout en finesse, rehaussent le recueil dans un dialogue qui ravit le regard. Un petit bijou.
Extrait
passent les nuages
les jours qui s’y accrochent
la vie qu’on nous impose
est une histoire de troupeaux
passent les nuages
passent les jours
qui s’y accrochent
comme de pauvres
irrémédiables
pendus