Jean Foucault est un homme à l’écoute, sa poésie nous indique un monde sonore. Nous écoutons avec lui l’attente, le crissement du gravier, les voitures qui font tourner un village, les paroles venues du passé et qui traînent encore dans l’air. Nous entendons les occupations de Christine (sa compagne ?). Elle est en haut, sur son vélo, ailleurs. Jean est dedans, toute oreille intérieure tendue entre des mondes à peine perceptibles. Dans sa langue de lait, il écrit : Il te manque / Un quoi que ce soit / qui accroisse le son / Pour en faire sens. »
Extrait
Comme en un samedi calme
D’autrefois
Une mouche tricote
Au coin de la fenêtre
Elle profite d’une douce lumière
On sent une odeur de pâtisserie familiale
Dans le four chaud
Des madeleines peut-être ?
Et tu attends
Dans le bonheur
Car tu as assurance d’avoir fait
Ce qu’il fallait
Et d’être à jour avec le monde.