Voici un poète comme nous les aimons, à l’écoute de ce qui parle dans le silence, en quête de tout l’invisible qui est dans le visible, attentif aux états intermédiaires entre le jour et la nuit, entre l’être et le non-être, entre présence et absence, entre les possibilités d’une vie incertaine et la fraîcheur espérée des sources. 11 se tient à mi-distance, « entre les mots, entre les pierres », médite sur ce qui n’est pas encore, sur ce qui est appelé à être comme sur ce qui reste lorsque la mort est venue, entre les tombes.
Lionel Ray